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Face à la crise institutionnelle et à l’impossibilité d’organiser les élections avant la fin du mandat du Conseil Présidentiel de Transition, le dialogue entre acteurs politiques est devenu une nécessité pour sécuriser le pays et préparer l’avenir.
Depuis l’assassinat tragique du président Jovenel Moïse, Haïti traverse une crise institutionnelle profonde. Aucun chef d’État élu légitime ne dirige actuellement l’exécutif, et toutes les institutions publiques fonctionnent dans l’illégalité. Le vide institutionnel est tangible et inquiète chaque citoyen.
Selon l’accord du 3 avril, le mandat du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qui assure actuellement la gestion de l’exécutif, doit prendre fin le 7 février 2026. Or, il est désormais clair que les élections ne pourront pas se tenir avant cette échéance. Frinel Joseph, membre observateur du CPT, l’a confirmé à plusieurs reprises. Cette situation ouvre la voie à un vide institutionnel encore plus inquiétant si aucune action concertée n’est entreprise.
Dans ce contexte, il est temps que tous les acteurs haïtiens mettent de côté les intérêts partisans et privilégient le dialogue. Dialoguer n’est pas un signe de faiblesse, mais une nécessité pour garantir la stabilité du pays et protéger les droits fondamentaux des citoyens. Il ne s’agit pas de critiquer le CPT — après tout, ce sont les mêmes acteurs politiques qui en ont permis l’existence — mais de se concentrer sur le véritable enjeu : la sécurité des Haïtiens et l’organisation rapide d’élections crédibles et transparentes.
Le pays ne peut plus se permettre les querelles de clans. La seule voie pour sortir de l’impasse est de travailler ensemble pour trouver une formule politique qui serve Haïti et non des intérêts partisans. Les Haïtiens attendent des solutions concrètes, pas des divisions stériles. Le moment est venu de dialoguer, de construire un consensus et de préparer l’avenir avec responsabilité et maturité politique.
Lenz Beth Ferlyn Alparète, Journaliste
